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'''L'Abbaye''' '''Notre-Dame-du-Val-d'Arcisses''', était un monument religieux fondé au XI<sup>e</sup> siècle, sous l'ordre de ''St. Benoît'', située dans le Val d'Arcisses, à environ 2 km du bourg de [[Brunelles (commune)|Brunelles]].  
'''L'Abbaye''' '''Notre-Dame-du-Val-d'Arcisses''', était un monument religieux fondé au XI<sup>e</sup> siècle, sous l'ordre de ''St. Benoît'', située dans la vallée de l'[[Arcisses (cours d'eau)|Arcisses]], à environ 2 km du bourg de [[Brunelles (commune)|Brunelles]]. Il ne subsiste aujourd'hui que le moulin et la [[Arcisses (abbaye)#La Porterie|poterie]].  
[[Fichier:Plan ensemble abbaye arcisses.png|vignette|Plan de l'Abbaye d'Arcisses, série H, Archives Départementales d'Eure-et-Loir.]]
[[Fichier:Plan ensemble abbaye arcisses.png|vignette|Plan de l'Abbaye d'Arcisses, série H, Archives Départementales d'Eure-et-Loir.]]
Le manoir fut donné aux religieux de Thiron par le Comte Rotrou III. En 1225, Guillaume, Comte du Perche et Évêque de Châlons, en obtint la rétrocession de la part des religieux et y érigea une abbaye, Notre-Dame-du-val-d'Arcisses, qui suivait la règle de l'[[Abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron (Thiron-Gardais)|abbaye de Thiron]].<ref name=":0">[https://www.perche-gouet.net/histoire/immeubles.php?immeuble=446 Histoire de l'abbaye d'Arcisses, Perche-Gouet.net]</ref>
Le manoir fut donné aux religieux de Thiron par le Comte Rotrou III. En 1225, Guillaume, Comte du Perche et Évêque de Châlons, en obtint la rétrocession de la part des religieux et y érigea une abbaye, Notre-Dame-du-val-d'Arcisses, qui suivait la règle de l'[[Abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron (Thiron-Gardais)|abbaye de Thiron]].<ref name=":0">[https://www.perche-gouet.net/histoire/immeubles.php?immeuble=446 Histoire de l'abbaye d'Arcisses, Perche-Gouet.net]</ref>
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Au XX<sup>e</sup> siècle, la [[pisciculture Gau]] s'installe sur le site, profitant de l'abondance de truites dans les ruisseaux alentours pour en faire un élevage. Des bassins d'alevinage y avaient été creusés dont il n'y a plus de traces visible aujourd'hui.
Au XX<sup>e</sup> siècle, la [[pisciculture Gau]] s'installe sur le site, profitant de l'abondance de truites dans les ruisseaux alentours pour en faire un élevage. Des bassins d'alevinage y avaient été creusés dont il n'y a plus de traces visible aujourd'hui.
== Histoire ==
Fondée vers 1115 par Bernard de Thiron, grâce à un don du comte Rotrou III, elle commence comme un modeste prieuré avec une chapelle et une métairie.
En 1225, le comte du Perche Guillaume de Bellême, également évêque de Châlons en Champagne, élève le prieuré au rang d'abbaye sous le titre de Notre-Dame du Val d'Arcisses. Cette fondation est généreusement dotée pour permettre la construction d'une église et de bâtiments conventuels dignes de ce nom.


== La Porterie ==
== La Porterie ==

Version du 9 mai 2025 à 15:20

L'Abbaye Notre-Dame-du-Val-d'Arcisses, était un monument religieux fondé au XIe siècle, sous l'ordre de St. Benoît, située dans la vallée de l'Arcisses, à environ 2 km du bourg de Brunelles. Il ne subsiste aujourd'hui que le moulin et la poterie.

Plan de l'Abbaye d'Arcisses, série H, Archives Départementales d'Eure-et-Loir.

Le manoir fut donné aux religieux de Thiron par le Comte Rotrou III. En 1225, Guillaume, Comte du Perche et Évêque de Châlons, en obtint la rétrocession de la part des religieux et y érigea une abbaye, Notre-Dame-du-val-d'Arcisses, qui suivait la règle de l'abbaye de Thiron.[1]

Les moines auraient notamment participé à la création du Canal d'Arcisses entre 1120 et 1130, ouvrage permettant d'alimenter les moulins de Nogent-le-Rotrou en eau[2].

Au XVIIe siècle, l'abbaye de Thiron fût reformée, les moines d'Arcisses sont alors remplacés par des religieuses bénédictines, dont certaines étaient d'origine Irlandaise.

L'abbaye disparût après sept siècles d´existence, détruite lors de la révolution[1]. Des vestiges sont encore visibles aujourd'hui comme la porterie, un morceau de mur en pierre caché dans les bois plus haut, ainsi que les statues de St. Benoît, et de Ste. Scholastique, sa sœur.[3] Ces dernières ont été transportées dans l'église de Margon (placées autour de l'autel)[4].

Le monument était bordé par le ruisseau d'Arcisses et avait un moulin, toujours en état aujourd'hui : Le Moulin d'Arcisses.

Au XXe siècle, la pisciculture Gau s'installe sur le site, profitant de l'abondance de truites dans les ruisseaux alentours pour en faire un élevage. Des bassins d'alevinage y avaient été creusés dont il n'y a plus de traces visible aujourd'hui.

Histoire

Fondée vers 1115 par Bernard de Thiron, grâce à un don du comte Rotrou III, elle commence comme un modeste prieuré avec une chapelle et une métairie.

En 1225, le comte du Perche Guillaume de Bellême, également évêque de Châlons en Champagne, élève le prieuré au rang d'abbaye sous le titre de Notre-Dame du Val d'Arcisses. Cette fondation est généreusement dotée pour permettre la construction d'une église et de bâtiments conventuels dignes de ce nom.

La Porterie

La Porterie est le seul bâtiment encore existant aujourd'hui (en dehors du moulin), dont les pignons sont accolés de bâtis destinés à gauche au logement des personnes chargées de veiller aux entrées, et à droite, de bâtis destinés à l'habitation et aux animaux - se compose en façade principale d'un rez-de-chaussée dont le soubassement est en pierre de taille de grès ferrugineux et moellon de grison, scellés par un joint épais.

La porte charretière et la porte piétonne surmontées d’arcs ogivaux reposent sur des piédroits en grès. L'étage carré possède un oculus (œil de bœuf) et une baie modifiée dont l'encadrement est surmontée d’un larmier orné d'un seul culot en demi-cercle et des piédroits moulurés . Le toit à longs pans et à croupes est souligné d'une corniche en quart-de-rond (évocation du 16e siècle).[3]

La ferme d'Arcisses, autrefois entrée du prieuré. Dessin de Georges MASSIOT, 1958.

Sources