« Moulins d'À-haut (Nogent-le-Rotrou) » : différence entre les versions
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En 1222, deux moulins, l'un à fouler et l'autre à blé, connus sous le nom de ''Molendinis de Ruisselliis'', sont cédés à l'abbaye des Clairets. Deux ans plus tard, en 1224, un troisième moulin destiné à l'affûtage des couteaux est également cédé à l'abbaye. Ce n'est qu'au XVII<sup>e</sup> siècle que l'appellation "Moulins d'A-Haut" apparaît, bien que les moulins soient toujours la propriété de l'[[Abbaye des Clairets (Mâle)|abbaye des Clairets]]. Un tableau ancien, non daté, représente les trois roues verticales des moulins, disposées les unes sous les autres et alimentées par la chute du [[Canal d'Arcisses|bief d’Arcisses]]. | En 1222, deux moulins, l'un à fouler et l'autre à blé, connus sous le nom de ''Molendinis de Ruisselliis'', sont cédés à l'[[Abbaye des Clairets (Mâle)|abbaye des Clairets]]. Deux ans plus tard, en 1224, un troisième moulin destiné à l'affûtage des couteaux est également cédé à l'abbaye. Ce n'est qu'au XVII<sup>e</sup> siècle que l'appellation "Moulins d'A-Haut" apparaît, bien que les moulins soient toujours la propriété de l'[[Abbaye des Clairets (Mâle)|abbaye des Clairets]]. Un tableau ancien, non daté, représente les trois roues verticales des moulins, disposées les unes sous les autres et alimentées par la chute du [[Canal d'Arcisses|bief d’Arcisses]]. | ||
La mécanisation des moulins au XIX<sup>e</sup> siècle a entraîné une réfection majeure du site, comme en témoignent les plates-bandes sur les élévations et les ouvertures des murs pignons de l'aile nord<ref name=":0" />. | La mécanisation des moulins au XIX<sup>e</sup> siècle a entraîné une réfection majeure du site, comme en témoignent les plates-bandes sur les élévations et les ouvertures des murs pignons de l'aile nord<ref name=":0" />. |
Dernière version du 25 juin 2025 à 12:46
Les Moulins d'À-Haut (d'en haut), situés entre la rue de Ruet et la rue des Cinq Moulins à Nogent-le-Rotrou, étaient à l'origine un ensemble de moulins comprenant un moulin à fouler, un moulin à blé et un moulin à affûter les couteaux. Construit au début du XIIIe siècle, ce site était initialement la propriété de l'abbaye des Clairets. Bien que certains éléments architecturaux datent des XVe, XVIe et XVIIe siècles, la plupart des structures actuelles remontent au XIXe siècle, période à laquelle le site a été largement rénové. Après avoir servi d'usine de pianos automatiques au début du 20e siècle, le site abrite aujourd'hui un cabinet d'étude[1].

Histoire
En 1222, deux moulins, l'un à fouler et l'autre à blé, connus sous le nom de Molendinis de Ruisselliis, sont cédés à l'abbaye des Clairets. Deux ans plus tard, en 1224, un troisième moulin destiné à l'affûtage des couteaux est également cédé à l'abbaye. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que l'appellation "Moulins d'A-Haut" apparaît, bien que les moulins soient toujours la propriété de l'abbaye des Clairets. Un tableau ancien, non daté, représente les trois roues verticales des moulins, disposées les unes sous les autres et alimentées par la chute du bief d’Arcisses.
La mécanisation des moulins au XIXe siècle a entraîné une réfection majeure du site, comme en témoignent les plates-bandes sur les élévations et les ouvertures des murs pignons de l'aile nord[1].
Le 18 février 1849, une annonce du journal Nogentais paraît pour la vente du moulin d'À-haut (à cette époque un moulin à blé) :[2]
"Ce moulin, monté de deux paires de meules, suivant le système à l'anglaise, avec bluteries, nettoyages, cylindres et autres accessoires, est établi depuis peu d'années et en parfait état; tous les magasins, halle et greniers sont vastes et bien disposés ; la roue hydraulique, qui a près de trois mètres de long et trois mètres cinquante centimètrès de hauteur, est placée à une chute d'eau d'environ quatre mètres d'élévation, ne tarissant jamais. Ce moulin, actuellement exploité par la veuve Saintard, est bien achalandé. Les meules sont de la Ferté et de parfaite qualité ; la prisée n'est pas remboursable."
Après 1905, les frères Magnan transforment le moulin en une usine de pianos automatiques, qui cesse ses activités en 1921[3] ou en 1925[1] (selon la source).
Architecture
Les Moulins d'A-Haut sont implantés entre la rue de Ruet et la rue des Cinq Moulins, avec des bâtiments accolés au pied du plateau de la Flamandière où coule le bief des Arcisses. Le canal est composé de murs et de vannes permettant la dérivation du cours d’eau. L’édifice est organisé autour d’une cour ouverte sur la rue des Cinq Moulins, avec des bâtiments disposés selon un plan en U, échelonnés le long de la pente du plateau.
L’aile sud possède deux étages sur rue et trois sur cour, tandis que les deux autres bâtiments ne comportent qu’un étage. L’aile nord dispose d’un soubassement percé d’une cave et d’une tour polygonale accolée à son pignon est. Les bâtiments sont construits en moellons pour les murs et en pierre de taille pour les éléments de chaînage et les ouvertures, constituées de plates-bandes dont le chambranle est mouluré en un bandeau.
Les pignons de l’aile sud comportent une corniche moulurée en talon, au-dessus de laquelle se trouvent une fenêtre en plein cintre et un oculus octogonal. Une partie des machines de l’ancien moulin est conservée in situ, avec une meule dormante visible au deuxième étage de l’aile est[1].
Sources
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Moulins d'A-Haut, actuellement bureau d'études (5b rue de Ruet), Inventaire Général du Patrimoine Culturel, notice n° IA2800404, Région Centre Val de Loire
- ↑ Nogent-le-Rotrou : Moulin d'Ahaut, blog du Cercle de Recherches Généalogiques du Perche-Gouët
- ↑ Les industries percheronnes, Claude Hamelin, Fédération des amis du Perche, 2003, ISBN : 2900122368