Chapelle Saint-Hilaire des Noyers (Saint-Denis-d'Authou)
La chapelle Saint-Hilaire-des-Noyers, sur la commune de Saintigny, daterait du XIe ou XIIe siècle. Elle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) depuis l'arrêté du 14 Novembre 1995. Elle était autrefois une église paroissiale dépendante de l'ancienne commune de Saint-Hilaire-des-Noyers.[1]

Toponymie
Saint-Hilaire est le nom donné à un homme d'Eglise. Originaire d'une famille de patriciens païens à Poitiers, il étudia la philosophie et la rhéthorique. Il se marie jeune, se convertit au christianisme, et est baptisé à l'âge de 30 ans. Quelques années plus tard, en l'an 350, il fût élu évêque de Poitiers et commença à prêcher contre l'arianisme. Il fût alors exilé en Phyrgie sur ordre de l'empereur arien Constance. Il ne renoncera pas à ses positions, et au vu de son autorité devenue importante, les hérétiques le firent retourner à Poitiers en l'an 360. Les historiens et les théologiens le considèrent comme un penseur profond, un théologien de premier plan, un écrivain de talent, et un grand défenseur de la foi.
Saint-Hilaire sera promu docteur de l'Eglise par le pape Pie IX en Mars 1851.
Le suffixe, Les Noyers s'explique probablement par la présence de noyers à proximité.
Histoire
Au XIIe siècle, Saint-Hilaire des Noyers était pourvue d'une église romane comme peuvent attester ses petites fenêtres et les traces d'opus spicatum (Parement de pierres disposé en arrête de poisson ou en épi) visibles sur le mur Nord, ainsi que sa charpente. Une analyse dendrochronologique du bois aurait permis de dater la construction de la charpente à 1198.[1]
Le culte y fût célébré jusqu'à la révolution. La veille de Noël 1799, l'ex-ministre du Culte catholique et président de l'administration du Canton de Thiron, Michel André Moulhard, fût assassiné dans le presbytère de l'église par l'armée vendéenne. Suite à cet évènement tragique, l'église est peu à peu abandonné.
En 1807, les marguilliers (membres du conseil de fabrique de la paroisse) proposent de vendre ou de démolir l'édifice qui n'est plus utilisé.
En 1840, quatre ans après la fusion de la commune de Saint-Hilaire-des-Noyers avec Saint-Denis-d'Authou, le conseil de fabrique décide, en commun accord avec le conseil municipal, de raser la nef et la sacristie afin de transformer le monument en chapelle de secours. Le chœur sera alors restauré grâce aux bénéfices engrangés par la vente des matériaux de démolition. Les rangées de pierres au sol suggèrent l'emplacement primitif de l’édifice.
Par la suite, la messe y fût de nouveau celebrée le jour de la Saint-Hilaire ainsi qu'au cours de la seconde guerre mondiale durant laquelle les résistants du maquis de Plainville venaient y assister.
Depuis 1985, une procession, partant de l'oratoire Notre Dame de la Délivrande, se renouvelle chaque jeudi de l'ascension.
En 1991, la chapelle est restaurée avec les fonds de l'association de Sauvegarde de l'Art Français.[2][3]
Architecture
Sources
- ↑ 1,0 et 1,1 Panneau d'information de l'ISMH présent sur la façade de l'édifice
- ↑ Chapelle de Saint-Hilaire-des-Noyers, Parc Naturel Régional du Perche : https://www.parc-naturel-perche.fr/voir-faire/monuments-et-jardins/chapelle-de-saint-hilaire-des-noyers-768523
- ↑ Saint-Denis-d'Authou, Église Saint-Hilaire-des-Noyers, Association de Sauvegarde de l'Art Français : https://www.sauvegardeartfrancais.fr/wp/wp-content/uploads/saint-denis-d-authou-st-hilaire-des-noyers-c7.pdf