Eglise Saint-Denis (Saint-Denis-d'Authou)

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L'Eglise Saint-Denis est un monument de confession catholique surplombant le bourg de Saint-Denis-d'Authou. Ses fonts baptismaux du XVIe siècle[1] et sa cloche du XVIIIe[2] sont inscrits aux Monuments Historiques.

L'église Saint-Denis de Saint-Denis-d'Authou et le monument aux morts, novembre 2023

Toponymie

Denis de Paris est un saint de l'Église Catholique.

Patron de Paris et de la Seine-St Denis, il fut le premier évêque de la capitale de la France. Il meurt martyr vers 250 ou 270 et est enseveli là où s'élève la basilique de Saint-Denis. C'est tout ce qu'on sait de lui avant le IXe siècle. Le récit parle également de ses deux compagnons Eleuthère, prêtre, et Rustique, diacre, ainsi que du portement de tête du saint après sa décapitation depuis Montmartre jusqu'à St-Denis.

Le nom de saint Denis apparaît vers 520 dans La Vie de Sainte-Geneviève qui témoigne de la dévotion de la sainte envers l'évêque martyr, son père dans la foi. Elle obtint du clergé parisien l'érection d'une église sur sa tombe au vicus Catulliacus situé à huit kilomètres au nord de la Seine, l'actuelle basilique Saint Denys, rue Catullienne. Elle se rendait souvent dans une église de la Cité dont il était le titulaire. Un demi-siècle plus tard, le martyrologe hieronymien mentionne la déposition de saint-Denis et de ses compagnons au 9 octobre et saint-Venance Fortunat atteste la diffusion de son culte jusqu'à Bordeaux. Dans les mêmes années, l'historien Grégoire de Tours raconte que vers 250, le pape de Rome avait envoyé Denis en Gaule avec six autres évêques pour y porter l'Évangile. Celui-ci se fixa à Lutèce où il ne tarda pas à être mis à mort. On pense en effet qu'il subit le martyre sous la persécution de Dèce (250) ou de Valérien (258)[3].

Histoire

L'Eglise aurait été construite au XIIe siècle. Une expertise de dendrochronologie effectuée en 1994 par le Centre de recherche sur les Monuments historiques atteste l’abattage des bois de sa charpente à environ 1198[4].

Le baptistère, lieu de baptême, daterait du XVIe siècle, tout comme les fonts baptismaux[5].

Sa cloche en bronze aurait été installée en 1733[2].

La première phase de restauration aurait été executée en 1998 par Laetitia MOITIE, qui fut récompensée par le prix du Pèlerin Magazine.

Une seconde phase de restauration daterait de 2001, avec le ravalement des façades extérieures, subventionnée à 18294€ par l'association Sauvegarde de l'Art Français[4].

Architecture

L'édifice, de style roman, est entouré de murs en robuste grès et pierres locales qui délimitent l’ancien cimetière clos. Il possède une abside arrondie, assortie d'un clocher quadrangulaire avec des baies géminées au sud de la nef et une voûte lambrissée.

À l'intérieur, le retable du maître-autel est classique, en bois ciré avec décors d’ors, colonnes et pilastres corinthiens, tandis que les retables latéraux sont en pierre peinte imitant le marbre. On remarquera également quelques statues intéressantes et une pierre tumulaire, c’est-à-dire une dalle refermant un caveau et sur laquelle sont gravés le nom et les dates du défunt[3].

Sous une arcade à caissons de près de 3 m de large, un édicule pouvant servir d’armoire, encadré de pilastres, est surmonté d’un petit temple circulaire.[4]

Sources