« Grande Maison (Nogent-le-Rotrou) » : différence entre les versions

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== Histoire ==
== Histoire ==
En 1591, ''Mathé Durand'', fille de ''Pierre Durand'', vend la « Grande Maison » à ''Jacqueline du Bellay'', dame de la reine et de la [[Chenellière (Nogent-le-Rotrou)|Chesneliere]]. À cette époque, la maison est occupée pour le compte du roi par ''Jean Le Sueur''. Le domaine comprend alors des chambres, des dépendances, un jardin, un fournil et des écuries, et est situé dans la rue Saint-Laurent, avec un jardin attenant à ceux de Saint-Denis.
En 1591, ''Mathé Durand'', fille de ''Pierre Durand'', vend la « '''Grande Maison''' » à ''Jacqueline du Bellay'', dame de la reine et de la [[Chenellière (Nogent-le-Rotrou)|Chesneliere]]. À cette époque, la maison est occupée pour le compte du roi par ''Jean Le Sueur''. Le domaine comprend alors des chambres, des dépendances, un jardin, un fournil et des écuries, et est situé dans la rue Saint-Laurent, avec un jardin attenant à ceux de [[Abbaye Saint-Denis (Nogent-le-Rotrou)|Saint-Denis]].


En 1596, ''Catherine de Dampierre'', fille de ''Jacqueline du Bellay'', cède la propriété à ''Gilles Fromentin'', secrétaire de la chambre du roi et contrôleur ordinaire. La maison est alors occupée par ''Pierre de Vieupont'', mari de ''Catherine de Dampierre'', capitaine, conseiller et maître d’hôtel du seigneur de Soissons. Le domaine s’étend sur plusieurs espaces : chambres basses et hautes avec greniers et caves, une cour, une étable, un bûcher et un jardin à l’arrière, bordant à la fois les jardins de [[Abbaye Saint-Denis (Nogent-le-Rotrou)|Saint-Denis]] et la ruelle des Poupardières.
En 1596, ''Catherine de Dampierre'', fille de ''Jacqueline du Bellay'', cède la propriété à ''Gilles Fromentin'', secrétaire de la chambre du roi et contrôleur ordinaire. La maison est alors occupée par ''Pierre de Vieupont'', mari de ''Catherine de Dampierre'', capitaine, conseiller et maître d’hôtel du seigneur de Soissons. Le domaine s’étend sur plusieurs espaces : chambres basses et hautes avec greniers et caves, une cour, une étable, un bûcher et un jardin à l’arrière, bordant à la fois les jardins de [[Abbaye Saint-Denis (Nogent-le-Rotrou)|Saint-Denis]] et la ruelle des Poupardières.


Au fil des siècles, la « Grande Maison » a été transformée et adaptée, mais elle conserve des traces de son passé prestigieux, notamment à travers ses éléments architecturaux et ses décors intérieurs<ref>[https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097180 ''Manoir dit La Grande Maison'', base Merimée, notice n°PA00097180, Plateforme Ouverte du Patrimoine, Ministère de la Culture]</ref><ref>[https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/IA28000314 ''Hôtel de Bailli dit Maison du Bailli, actuellement collège Arsène Meunier (47 rue Saint-Laurent)'', notice n°IA28000314, Inventaire général du patrimoine culturel, région Centre Val de Loire]</ref>.
Au fil des siècles, la «''' Grande Maison''' » a été transformée et adaptée, mais elle conserve des traces de son passé prestigieux, notamment à travers ses éléments architecturaux et ses décors intérieurs<ref>[https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00097180 ''Manoir dit La Grande Maison'', base Merimée, notice n°PA00097180, Plateforme Ouverte du Patrimoine, Ministère de la Culture]</ref><ref>[https://patrimoine.centre-valdeloire.fr/gertrude-diffusion/dossier/IA28000314 ''Hôtel de Bailli dit Maison du Bailli, actuellement collège Arsène Meunier (47 rue Saint-Laurent)'', notice n°IA28000314, Inventaire général du patrimoine culturel, région Centre Val de Loire]</ref>.


== Architecture ==
== Architecture ==

Dernière version du 8 octobre 2025 à 20:29

🏰 Manoir de la Grande Maison

Le manoir vu depuis la rue de Rhone
Construction XVIe siècle
Visite possible Non
Propriété Commune de Nogent-le-Rotrou
Protection au titre des Monuments Historiques
Classé Non
Inscrit Oui
Objet de la protection 22/11/1949 : Manoir

Le Manoir dit « La Grande Maison », situé au 9 rue de Rhône à Nogent-le-Rotrou, est un édifice du XVIe siècle, remanié au XVIIIe siècle. À l’origine, il s’agissait d’une demeure seigneuriale ou d’une maison bourgeoise, caractérisée par des pignons ornés de motifs sculptés typiques de la Renaissance. Le bâtiment, partiellement démoli ou transformé au fil des siècles, conserve encore aujourd’hui des éléments architecturaux remarquables, notamment une tourelle abritant un escalier à vis en pierre et des intérieurs richement décorés. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1949 et sert actuellement d'habitation.

Histoire

En 1591, Mathé Durand, fille de Pierre Durand, vend la « Grande Maison » à Jacqueline du Bellay, dame de la reine et de la Chesneliere. À cette époque, la maison est occupée pour le compte du roi par Jean Le Sueur. Le domaine comprend alors des chambres, des dépendances, un jardin, un fournil et des écuries, et est situé dans la rue Saint-Laurent, avec un jardin attenant à ceux de Saint-Denis.

En 1596, Catherine de Dampierre, fille de Jacqueline du Bellay, cède la propriété à Gilles Fromentin, secrétaire de la chambre du roi et contrôleur ordinaire. La maison est alors occupée par Pierre de Vieupont, mari de Catherine de Dampierre, capitaine, conseiller et maître d’hôtel du seigneur de Soissons. Le domaine s’étend sur plusieurs espaces : chambres basses et hautes avec greniers et caves, une cour, une étable, un bûcher et un jardin à l’arrière, bordant à la fois les jardins de Saint-Denis et la ruelle des Poupardières.

Au fil des siècles, la « Grande Maison » a été transformée et adaptée, mais elle conserve des traces de son passé prestigieux, notamment à travers ses éléments architecturaux et ses décors intérieurs[1][2].

Architecture

Le manoir se compose d’un logis principal, dont la tour d’escalier est intégrée au bâti. Les pignons, ornés de motifs sculptés du XVIe siècle, rappellent l’origine Renaissance du bâtiment. À l’intérieur, on trouve des cheminées en pierre et des boiseries du XVIIIe siècle, témoignages des transformations ultérieures.

  • Au rez-de-chaussée : Un perron d’entrée dessert un salon avec cheminée, une salle à manger avec cheminée, et une cuisine aménagée. Une première suite, dotée de sa propre entrée, comprend une chambre avec salle de douche.
  • Au premier étage : Une deuxième suite se compose d’une grande chambre avec cheminée et bibliothèque, salle de douche et dressing. Une troisième chambre est également présente à ce niveau.
  • Au deuxième étage : Un palier-bibliothèque dessert une quatrième chambre avec dressing et une alcôve pour lit d’amis. Une troisième suite, composée d’une chambre avec boiseries et salle de douche, complète cet étage.
  • À l'extérieur : Le manoir est entouré d’un parc paysager d’environ 1,2 hectare, accessible par une allée bordée de grands arbres. La cour rectangulaire, formée par les bâtiments, est encadrée de haies vives, de buis taillés en topiaires, d’un sous-bois et d’un potager-verger. Une grande mare, en eau en hiver, ajoute au charme des lieux.

Le domaine inclut aussi trois granges typiques des bâtiments ruraux du Perche. L’une d’elles a été aménagée en gîte ou maison d’amis, avec pièce à vivre, cuisine, chambre et salle de douche. Un atelier d’artiste est par ailleurs intégré aux dépendances[3].

Sources