Hôtel-Dieu (Nogent-le-Rotrou)

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L'Hôtel-dieu de Nogent-le-Rotrou est un ancien hospice, puis hôpital militaire et civil, construit entre le XVIIe et la moitié du XXe siècle. Il est situé à l'angle des rue de Sully et Gouverneur, à côté de l'église Notre-Dame. Inscrit aux Monuments Historiques depuis 1992[1], il est inoccupé depuis 2010, hormis le bâtiment le plus à l'est devenu la maison de Santé. Néanmoins, la cour intérieure et le tombeau de Sully sont ouverts au public.

L'aile C de l'Hôtel-Dieu vue depuis la rue Gouverneur

Histoire

L'Hôtel-Dieu fût fondé en 1182[1] par Rotrou IV, compte du Perche, et son vassal le seigneur de Montdoucet. Elle fut rattachée à la paroisse de Notre-Dame-des-Marais. Une fontaine et un marché à proximité lui permettait de s'approvisionner en denrées essentielles[2]. A cette époque, Nogent-le-Rotrou est un lieu de passage sur le chemin vers Saint-Jacques-de-Compostelle[1].

À la fin du Moyen-Âge, il n'est encore composé que d’un puit, d’un jardin et de trois bâtiments au minimum encerclés de murs. Il accueille les malades, les indigents, les vieillards, les infirmes, les enfants abandonnés et orphelins[2].

Au XVIIe siècle, il était constitué d'une chapelle entourée de petites maisons indépendantes et séparées. En 1641, Maximilien de BÉTHUNE, duc de SULLY décide de s'y faire inhumer, en dehors de l'église, du fait de sa confession réformée. Rachel DE COCHEFILET, veuve du duc, fit alors élever un mausolée, couvert d'ardoise et agrémenté d'une branche de lys, qui abrite le tombeau et les priants, sculptés par BAUDIN. En 1643 fut commandée la construction du portail permettant d'y accéder.

De 1728 à 1732 fût construite la salle des hommes (aile A) à l'emplacement de la maison des Voûtes. A partir de 1772, la salle des femmes est élevée en contiguité. C'est dans ce bâtiment principal que fut placé l'oratoire particulier de l'hôtel-Dieu. L'aile B sur cour était occupée par la pharmacie et le dortoir des sœurs de Saint-Vincent de Paul, qui dirigeaient l'institution depuis 1672. Ce dernier fut agrandi en 1861.

En 1818 est créé un hospice pour vieillards, dit "hôpital des Bonshommes" (emplacement de l'aile C), entièrement reconstruit en 1861. Les travaux se poursuivirent jusqu'en 1866, sous la direction de l'architecte LEBART, pour augmenter d'un étage le corps principal et édifier un avant-corps à l'est pour les salles de bain alimentées en eau courante.

En 1868, élévation de la tourelle d'escalier sur la façade ouest.

Un hôpital militaire est créé en 1878, en partie dans l'aile D et dans l'aile sur rue.

En 1933, est construite une maternité dans un nouveau bâtiment à part (le plus à l'est)[1].

Dans les années 1950 est construit le bâtiment E, dans le prolongement de l'aile A, accueillant un service de chirurgie.

En 2003, la maternité ferme ses portes.

En 2010, l'activité de chirurgie et le centre de périnatalité sont déplacés au centre hospitalier Avenue de l'Europe. Les lieux sont alors inoccupés.

A partir de 2014, l'ancienne maternité est réaménagée afin d'accueillir la maison de santé en 2017[2].

Photos

Hôtel-dieu

L'aile C de l'Hôtel-Dieu vue de derrière[3]
Les ailes C et D de l'Hôtel-Dieu vues depuis l'arrière[3]
Ancienne entrée de l'Hôtel-Dieu, donnant sur la rue de Sully[3]
Zoom sur le haut de l'ancienne entrée[3]
Extrait d'un plan aérien de l'Hôtel-Dieu, l'ancienne maternité est le bâtiment tronqué au sud-est[2]

Mausolée du duc de Sully

Le mausolée du duc de Sully, accolé à l'église Notre-Dame[3]
Plaque commémorative offerte à la ville par la comtesse de BÉTHUNE-SULLY en 1884[3]
Tombe de Sully, représentant le duc et sa femme en train de prier[3]
Zoom sur les statues de la tombe du duc de Sully[4]
Réplique de la tombe du duc de Sully, au château de Sully-sur-Loire dans le Loiret

Sources